L’affaire Dumont: Un innocent et une histoire d’innocence

Alliance Vivafilm: L’affaire Dumont de Podz

En ce vendredi soir, j’ai eu le plaisir de visionner la nouvelle oeuvre de Daniel Grou (Podz), L’affaire Dumont, troisième long métrage du réalisateur après Les sept jours du talion (son oeuvre qui est à mon avis la plus aboutie et la plus maîtrisée par sa mise en scène) et 10 1/2. N’ayant pas été totalement charmé par sa dernière oeuvre, sans toutefois la diminuer et pour ne pas connaître de déception, j’avais restreint quelque peu mes attentes suite à la bande-annonce de ce nouveau long métrage mettant en vedette Marc-André Grondin et Marilyn Castonguay. Je restais quand même confiant, car Podz a su nous pondre d’excellentes téléséries dans le passé, dont Minuit le soir et 19-2. J’aurais donc été surpris que Grou ait perdu la touche en ce qui concerne le septième art.

Dès la première scène du film, je fus soulagé. Sans mentionner de spoilers, Grou commence son oeuvre en nous dévoilant le personnage de Michel Dumont, interprété par Marc-André Grondin, portant la coupe Longueuil et la moustache à merveille (ce qui fit déclencher quelques rires chez les spectateurs), nous rappelant ainsi les années 90 qui semblent déjà si lointaines. Tiré d’un fait vécu, le récit relate l’histoire d’un dénommé Michel Dumont, soupçonné de quatre chefs d’accusation, dont celui de viol d’une femme. Tiré d’un fait vécu, Dumont, père de famille séparé de sa femme qui se proclame innocent, fera la rencontre de Solange Tremblay (Marilyn Castonguay) qui est elle aussi célibataire et mère de quelques enfants. Sans trop en révéler, Tremblay sera être de la partie en ce qui concerne les démêlés judiciaires de son amoureux, et il s’ensuivra de nombreuses péripéties auxquelles les deux personnages seront confrontés.

En ce qui concerne l’esthétique de l’oeuvre de Podz, on reconnait le style filmique du réalisateur à sa palette de couleurs froides utilisées au sein de la pellicule, sa façon d’employer le flashback ainsi que par son style narratif éclaté. Comparativement à son premier film qui ne contenait aucune trame sonore, Grou utilise ici la musique extradiégétique en insérant quelques pistes musicales sombres de piano. Tout comme ses autres films et ses téléséries, Podz s’intéresse particulièrement à ses personnages et il prend soin de les développer psychologiquement pour rendre le tout plus réaliste. On soulignera ainsi la chimie entre les deux acteurs principaux .

Enfin, on peut me caractériser d’innocent, d’avoir été réticent par rapport à une œuvre réalisée par Podz portant sur l’histoire vraie d’un homme proclamant son innocence en réponse à une accusation de viol. Tout compte fait, comme notre système judiciaire canadien le mentionne, nous sommes innocents jusqu’à preuve du contraire, non?

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