
Après que le cinéaste Bryan Singer (créateur des deux premiers longs métrages de X-Men) ait refusé la réalisation du sixième film de la série des superhéros mutants, le réalisateur Darren Aronosky (Requiem for a Dream, Black Swan) reprenait le flambeau. Pour raisons familiales, celui-ci laissait tomber à son tour le projet. Déterminés à concevoir l’œuvre malgré tout, les studios Fox mirent fin à leurs recherches lorsqu’ils dénichèrent le réalisateur américain James Mangold (Walk the line, 3 :10 to Yuma). Le créateur trouvé, The Wolverine pouvait enfin voir le jour.
Inspiré de la bande dessinée Wolverine de Chris Claremont et Frank Miller des années 80, le scénario raconte l’expédition périlleuse de Logan (Hugh Jackman), l’homme-loup aux griffes d’acier, lors de son séjour au Japon. Le protagoniste devra confronter non seulement des ennemis dangereux dont la mesquine Viper (Svetlana Khodchenkova), des ninjas, des yakusas et un géant samouraï en métal généré par ordinateur, mais également sa propre entité. L’immortalité de ce dernier s’avérera en jeu.
Malgré un synopsis semblant totalement absurde, l’œuvre de Mangold se veut divertissante et satisfaisante. Encrées dans des lieux japonais, les nombreuses scènes d’action se déroulent en territoire oriental apportant un certain exotisme à cette méga production. Le cinéaste réussit tout de même un exploit de plus en plus rare à Hollywood, celui de créer un film à la fois modeste et cohérent au niveau scénaristique. Par contre, comme la majorité des «blockbusters», Mangold livre une finale décevante où s’ensuit une confrontation ennuyante et forcée. Indifférent, le spectateur assiste à un combat entre Logan et des adversaires sous-développés aux motivations nébuleuses.
Ne vous méprenez pas, The Wolverine est définitivement supérieur à X-Men Origins – Wolverine (2009) tant au niveau de la forme que du fond. Les effets spéciaux paraissent plus naturels et soignés que la version précédente, laissant transparaître une flagrante amélioration du côté visuel. Notamment, une scène époustouflante démontre ce progrès, celle où Logan affronte un yakuza sur le toit d’un train à très grande vitesse. Enfin, du côté des interprètes, Hugh Jackman incarne honorablement les traits du personnage de l’homme-loup. Le film repose en grande partie sur ses épaules… et ses muscles.
The Wolverine de James Mangold répond à la définition d’un bon «film pop-corn» en saison estivale. Éphémère et peu original, le film ne marquera pas les esprits, mais il réussira tout de même à nous captiver au moment venu. En espérant que Bryan Singer ne rate pas son coup avec X-Men : Days of Future Past. Par respect pour le «geek» en nous…
Note : 3/5
